Au-delà d’être l’épouse et la mère des nombreux enfants du grand compositeur, Anna Magdalena Bach demeure musicienne. Dans la famille Bach, on joue comme on respire. Sur scène, il en sera donc de même.
3 questions à
Agathe Mélinand
Pourquoi un spectacle sur Anna Magdalena Bach ?
J’aime énormément le film des Straub et Huillet : Chronique d’Anna Magdalena Bach. Il y a aussi le livre de notes que Jean-Sébastien Bach avait offert à sa deuxième épouse. Un cahier pour apprendre et s’amuser : le Notenbüchlein. Un livre de famille comme un album photographique en partitions. C’est lui qui nous parle d’Anna Magdalena.
Comment s’articuleront théâtre et musique dans le spectacle ?
La maison des Bach était remplie d’instruments. Chez nous, il n’y aura que des claviers. Un clavecin, un piano et un clavicorde. Bach aimait beaucoup ce petit instrument. La claveciniste Marie van Rhijn et le pianiste Charles Lavaud vont jouer le Notenbüchlein, les comédiennes Christine Brücher et Fabienne Rocaboy vont raconter la vie de la tribu mais il y aura des surprises et les interprètes ne seront pas cantonnés à leur spécialité.
Vous parlez d’un spectacle pour tous ?
En deux mariages, Bach a eu vingt enfants, dix ont survécu, Anna Magdalena était enceinte presque tout le temps. Chez les Bach, toute la famille jouait, chantait, copiait, parlait… la musique. Nous nous inspirerons de ce modèle harmonieux et bruyant et penserons à Bach, chef de famille, génie ombrageux et secret mais toujours très accessible aux enfants.
Avec Christine Brücher, Fabienne Rocaboy Marie van Rhijn (clavecin et clavicorde), Charles Lavaud (piano)