
fr – 2017 – 1h30
Un film où il est question d’espace artistique et politique. Un film sur un acteur et metteur en scène qui déborde de la scène et des coulisses. Un film sur un homme bien vivant, vif et caustique, toujours désireux de prendre des risques. Un film où l’homme joue avec les fantômes de grands partenaires aujourd’hui disparus. Un film sur un soutier de l’art et de la culture, dont le travail et la posture politique alimentent fondamentalement plusieurs projets artistiques successifs, mais qui reste dans la soute du travail au long cours, sans jamais céder à la célébrité médiatique.
Jean-Marie Boëglin, pédagogue, metteur en scène, co-fondateur de théâtres, a vécu pendant plus de soixante ans les innovations et les révolutions du théâtre contemporain. De la Libération à aujourd’hui, en France, en Europe et en Algérie, il a parcouru les mouvements esthétiques et les postures politiques.
Très jeune, il rencontre Antonin Artaud, se lie d’amitié avec Arthur Adamov, va passer six mois chez Bertolt Brecht, au Berliner Ensemble et assiste à la première de “Mère Courage“… Eugène Ionesco lui confie son premier manuscrit, Roger Planchon l’appelle à Villeurbanne pour créer le Théâtre de la Cité, futur TNP. Là, il prendra fait et cause pour le FLN, deviendra chef du réseau lyonnais, sera dénoncé, jugé et condamné. Il rejoindra alors l’Algérie indépendante pour créer, avec ses amis algériens, le TNA, Théâtre National Algérien, dont il dirigera l’École d’art dramatique.
C’est à l’invitation de Georges Lavaudant, alors codirecteur de la “Macu“, que Jean-Marie, après vingt années passées en Algérie, rentrera en France, à Grenoble, et deviendra secrétaire général de la maison de la Culture…