Le célèbre pianiste improvisateur Jean-François Zygel se produit pour la première fois à la MC2. Une virtuosité exceptionnelle au service de l’un des chefs-d’oeuvre du cinéma français, réalisé par Marcel L’Herbier d’après le roman d’Émile Zola.
Lorsque Marcel L’Herbier adapte en 1928 le roman d’Émile Zola, il ne s’imagine pas que, dès l’année suivante, les États-Unis seront secoués par une crise boursière si terrible que son onde de choc atteindra une Europe à peine remise de la Première Guerre mondiale. Marcel L’Herbier fait preuve dans ce film d’une audace formelle impressionnante. L’Argent s’illustre notamment par ses panoramiques assez rapides et ses travellings avant et arrière – réalisés grâce au principe innovant d’une caméra suspendue – qui en font une oeuvre résolument moderne pour l’époque. L’Argent renouvelle également la grammaire du montage parallèle, les plans pouvant se multiplier au point de rendre véritablement compte d’une suspension totale du temps. Cette dramatisation traduit jusqu’au vertige l’état critique dans lequel s’est fourvoyée toute une société obsédée par le pouvoir de l’argent.
« L’Argent »
France, 1928, noir et blanc, muet
Avec Pierre Alcover, Brigitte Helm, Antonin Artaud, Mary Glory, Alfred Abel, Henry Victor, Yvette Guilbert, Jules Berry et Raymond Rouleau