Depuis 15 ans, l’insolente compagnie Les Chiens de Navarre use habilement du rire pour explorer les travers de
la société française. Avec La vie est une fête, nous voici aux urgences psychiatriques : un indice, une promesse même, d’un brin de folie supplémentaire.
Le metteur en scène Jean-Christophe Meurisse aime transformer des faits qui l’indignent en satires. Après avoir ausculté le thème de l’identité nationale dans Jusque dans vos bras, après avoir assisté à un Noël en famille qui tourne au cauchemar dans Tout le monde ne peut pas être orphelin, il se demande désormais comment les « micro folies » de notre siècle ne nous rendent pas fous.
Et nous voilà propulsés dans un service d’urgences psychiatriques. L’un des rares endroits à recevoir quiconque à toute heure sans exception d’âge, de sexe, de nationalité.
Pour le metteur en scène, rien n’est plus humain que la folie. Mais qu’est-ce qui nous empêche de passer à l’acte ? Acide, très acide, La vie est une fête est à l’image de ses précédentes pièces : elle tord la réalité du monde pour mieux illustrer son cynisme.