Auréolé de grands prix de concours internationaux, (dont le redoutable et prestigieux « Tchaïkovski » de Moscou, Roger Muraro propose un récital consacré à l’imagination créatrice continue de Brahms.
Le pianiste, à l’art à la fois onirique et lucide, imaginatif et rigoureux, exprime à la perfection le romantisme à fleur de peau de ce compositeur. Il explique : « j’ai voulu renouer des liens avec un compositeur que j’ai délaissé de nombreuses années : Johannes Brahms. De ses premières œuvres à la toute dernière pour piano seul, nous allons parcourir la vie de Brahms, de sa jeunesse à la période de sagesse du compositeur. Il n’avait que 18 ans lorsqu’il écrit son fougueux Scherzo op. 4 et à peine 20 pour la Sonate op. 5 qui sonne comme un orchestre au piano, une pièce maîtresse du répertoire romantique. Les Klavierstücke op. 119 nous révèlent un Brahms tout en subtilité. L’homme âgé de 60 ans livre au piano toute son intimité, sa profondeur dans une écriture extrêmement raffinée, les « berceuses de ma souffrance », comme il aimait à dire. C’est une grande émotion pour moi de voyager dans cet univers fantastique de l’Allemagne du Nord. »