Menée à cent à l’heure par d’impeccables interprètes, cette satire éco-politique venue du Québec, à destination des jeunes spectateurs, nous conduit aux portes de l’absurde. D’une efficacité redoutable et diablement intelligent.
L’état du monde pèse lourd sur Jeanne et Olivier. Elle vandalise des pubs, lui rêve qu’on brûle sa génération comme une guimauve. Mais voilà qu’une élection scolaire est organisée dans le cadre de la – honteusement sous-financée – Semaine du futur. Catalysés par l’espoir qu’ils pourront changer les choses, tous deux s’affrontent dans une campagne électorale menée sur fond de discours enflammés, d’expéditions ninjas et de foutues licornes. À la fois satire politique hallucinée et radiographie de nos angoisses collectives, Le Poids des fourmis jongle avec des questions de résistance citoyenne et d’abus de pouvoir. Aussi exubérante que caustique, la pièce invite le public à réfléchir au poids qu’il porte, mais aussi à la force qui l’habite. Comment peut-on agir ? Est-ce qu’une seule personne peut considérablement changer le monde ? Si l’on pense à Rosa Parks, Martin Luther King Jr., Emma Gonzalez ou Greta Thunberg, on se doit de répondre : OUI.