Stanislas Nordey revient avec sa mise en scène jubilatoire de L’Hôtel du Libre-Échange de Feydeau, créée la saison dernière à la MC2. Il y dirige treize comédiens et comédiennes dans une mécanique théâtrale implacable, entre fantaisie délirante et précision horlogère, assumant pleinement le plaisir du vaudeville avec joie et intelligence.
La pièce, sommet de drôlerie, suit les pérégrinations de deux couples d’amis pris dans une spirale adultère effrénée. Viennent s’ajouter, pour corser l’affaire, Mathieu, un ami de la famille, personnage pivot de cette absurdité : il bégaie par temps d’orage mais s’exprime parfaitement par temps sec ; Maxime, un jeune homme vierge courtisé par Victoire, la femme de chambre ; sans oublier les commissionnaires, les policiers et les employés farfelus de l’Hôtel du Libre-Échange, le bien nommé. Le génie de Feydeau réside dans sa manière de faire voler en éclats toutes les règles de la logique, tout en peignant des situations amoureuses d’une grande complexité. Sans cesse, les cartes sont rebattues. Dans la mise en scène de Stanislas Nordey, toute la folie du dramaturge se déploie de manière hilarante : un décor en perpétuelle transformation, des costumes surréalistes, des mouvements chorégraphiés et, surtout, une troupe d’acteurs extravagants et tout simplement géniaux.
La presse en parle:
Mené tambour battant, la mécanique de la pièce rutile comme une horloge venant d’être remise à neuf pour notre grand bonheur.
Patrick Sourd, Les Inrocks
Le metteur en scène donne à voir un ballet étourdissant et burlesque où le langage se fait révélateur de l’inconscient des personnages.
Fabienne Darge, Le Monde
Stanislas Nordey revisite avec rigueur et un humour subtilement décalé la pièce de Georges Feydeau au Théâtre de l’Odéon. Dans un décor inventif, avec des interprètes virtuoses, il dompte la machine folle du dramaturge, mélange subversif de gaudriole et de mal « existentiel ».
Philippe Chevilley, Les Échos
On rit beaucoup face aux embuches et aux quiproquos qui s’enchaînent à un train d’enfer. Et quelle joie de voir ces quatorze acteurs déployer leur palette en liberté !
Anna Nobili, Elle
Pointue et inventive, la mise en scène de L’Hôtel du Libre-Échange créée par Stanislas Nordey réenchante la drôlerie de la pièce de Georges Feydeau en réinventant son imaginaire. Les quiproquos s’enchaînent. Les portes claquent. Les répliques mordantes fusent… Pour faire naître l’irrationalité joyeuse d’un monde extravagant.
Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse