Sous la direction d’Iván Fischer, la formation mythique hongroise fait résonner Mozart, Rossini et Schubert.
Iván Fischer est l’un des chefs les plus imaginatifs du moment. Avec son fabuleux Orchestre du festival de Budapest, il nous a concocté un programme diablement théâtral. On commence avec Rossini qui a toujours aimé le registre léger et cocasse. La preuve avec ces deux Ouvertures : La Pie voleuse, magnifiquement utilisée par Stanley Kubrick dans ≪ Orange mécanique ≫, et L’Italienne à Alger, à l’exotisme décalé.
Au programme également le Concerto pour piano n°17 de Mozart, dont l’écriture rappelle celle d’un opéra-comique, avec en soliste le légendaire Emanuel Ax. Le pianiste américain d’origine polonaise sait allier comme peu rigueur du texte et expression de la phrase. On a même pu le voir jouer son propre rôle dans la série télévisée ≪ Mozart in the jungle ≫ ! Et pour finir, nous entendrons les musiciens hongrois, à la virtuosité incandescente, jouer la Symphonie n°4 « Tragique » de Schubert, qui s’oppose à la lumineuse et innocente Symphonie n°6, programmée en début de saison. La musique est bien ce ≪ dramma giocoso ≫, comme Mozart qualifie son Don Giovanni, alternant en permanence entre noirceur et joie.