Dans ce qui évoque une dictature balkanique du XXe siècle finissant, quatre femmes aux destins et situations contrastés se rencontrent, discutent et se jaugent. Splendeur suscite son lot de mystère, de tensions et d’humour. Fascinant.
Joli défi théâtral que ce Splendeur. Quatre femmes s’entretiennent en buvant des cocktails alors qu’un parfum de fin du monde semble planer au dehors. Il y a Micheleine, la flamboyante épouse d’un dictateur, sa meilleure amie, veuve, une journaliste étrangère, venue photographier Micheleine, et sa traductrice, tout juste séparée de son fiancé. Chacune tient son rang, étudie l’autre, dissimule ou divulgue. Mais à mesure que la scène inaugurale se rejoue avec de subtiles variations, des bribes d’informations nous parviennent et permettent de reconstituer le puzzle de la situation, la vérité de chacune. En dépit d’une menace toujours plus palpable, on rit beaucoup du contraste entre les personnages et leurs propos, marqués par l’étrangeté et l’ironie.
Avec Christiane Cohendy, Roxanne Roux, Laurence Roy, Anne Sée