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Romain Gary s’interrogeait sur la haine raciale dans Chien blanc. Cinquante ans plus tard, Latifa Laâbissi invite la vitalité du minoritaire par une mêlée des corps au plateau.

Face à la montée des communautarismes, Latifa Laâbissi nous interroge sur la question de l’altérité. Pour tenter de défaire le dressage de nos regards, White Dog est un pas de côté, un mouvement de recul, une torsion, une ronde dissonante et joyeuse, qui évolue et met en jeu des motifs chers à la chorégraphe, que sont le camouflage, la fuite et la fugue.

3 questions à
Latifa Laâbissi

Votre œuvre est-elle une adaptation du roman « Chien blanc » ?

Alors que nous assistons à de fortes crispations identitaires, je souhaitais travailler autour de l’altérité. Le roman de Romain Gary aborde très bien ce sujet. Il raconte l’histoire d’un chien dressé pour tuer les personnes noires. Mais qui va être à nouveau dressé pour lui ôter cette haine de l’autre. White dog n’est pas une adaptation de ce roman. Mais, j’en ai gardé le titre pour nous interroger, à nouveau, sur ce sujet.

Pourquoi la question des différences vous intéresse-t-elle autant ?

Notre société est tellement en crise que nous nous rangeons tous dans des cases, par genre, race, classe sociale… Or, un seul critère ne peut nous résumer. A défaut de lancer le débat, je voulais toucher le public autrement. Dans White dog, je pousse le public à la réflexion par la poésie autour des corps.

Que nous proposez-vous sur scène ?

Quatre danseurs, « désidentifiés », créent une communauté polymorphe. Entre eux, par la gestuelle et la danse, ils font circuler les signes de différentes cultures. Ils ne les figent pas dans une identité. Ils font en sorte que ces cultures communiquent entre elles, voire qu’elles s’hybrident. Car, accepter l’autre, ce n’est pas perdre son identité. Bien au contraire.

 

Avec Jessica Batut, Volmir Cordeiro, Sophiatou Kossoko et Latifa Laâbissi