Dans un revival de Cats, la comédie musicale au succès planétaire, ici en version apocalyptique, l’inénarrable duo formé par Marlène Saldana et Jonathan Drillet livre une œuvre crépusculaire et désopilante sur l’état du monde.
Imaginons les mêmes personnages quarante ans après la création du show originel de Cats, vieux félins abandonnés, ils s’apprêtent à donner leur ultime représentation : un spectacle sur l’économie mondiale devenue folle, l’anthropocène et la catastrophe écologique. Telle est l’ambition de Jonathan Drillet et Marlène Saldana dans cette nouvelle création pour le moins audacieuse. Familiers des métaphores animalières pour mieux aborder la politique contemporaine, façon La Fontaine, les artistes campent ici leur fable du côté d’un Japon obsédé par les fantômes et la littérature de la catastrophe, née après Hiroshima et ravivée par Fukushima. Entre comédie musicale, fable, opérette et modern-jazz, ce spectacle unique en son genre se situe quelque part entre le Kabuki et Broadway, dans un espace scénique signé par le plasticien Théo Mercier.