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Thomas Bernhard, avec sa drôlerie féroce, n’a eu de cesse de dénoncer le nazisme qui demeurait latent chez nombre de ses contemporains. À l’heure où les nationalismes émergent de toutes parts en Europe, il est salutaire d’entendre à nouveau sa voix.

3 questions à Dominique Léandri

Que racontent Les Dramuscules, de Thomas Bernhard ?

Dans la Trilogie Peymann, qui fait partie des Dramuscules, Bernhard s’amuse à croquer ses collaborateurs et lui-même pour en faire des personnages de fiction. À quoi rêvent ces artistes qui prétendent représenter le monde ? Quel regard portent-ils sur cette Autriche catholique
où le nazisme n’a pas dit son dernier mot ?
Dans d’autres Dramuscules, Bernhard croque des personnages de la petite bourgeoisie et déroule, par la langue, les processus intérieurs de leurs inquiétudes. Le sujet, c’est la peur et les monstres qu’elle engendre.

Pourquoi avoir réuni ces courtes pièces en un seul et même spectacle ?

Par ce geste, il s’agit pour nous, en toute modestie, de réaliser un pied de nez identique à celui que Peymann demande à Bernhard : « Du grand théâtre Bernhard, beaucoup de monde, beaucoup de saloperie, beaucoup de folie des grandeurs, beaucoup de crime de mauvais goût, de bassesse, un vrai théâtre de Burgtheater. »

Pourquoi ce titre : « L’Important c’est La Tempête » ?

C’est la première phrase prononcée par Peymann, alors directeur du Burgtheater de Vienne, dans la dernière pièce de la
Trilogie, en référence à La Tempête de Shakespeare, où il est question du pouvoir de la fiction, de l’artifice pour dévoiler l’inconscient. Peymann y devient une figure retournée de Prospero, un double contemporain.

 

Avec Claudine Baschet, Valère Bertrand, Hélène Gratet, Sylvie Jobert, Dominique Laidet, Dominique Léandri